mardi 26 septembre 2023

Innovation et culture au Maroc: quelle relation?

 Dans l'extrait de l'interview de Steve Jobs le lien entre l'innovation et la culture parait évident:

- D'abord pour passer de la phase de R&D à la concrétisation de l'innovation il faut être armé de beaucoup de courage et degré de courage  nécessaire va varier d'une personne à l'autre

- Le facteur culturel exerce une influence considérable quant au niveau de l'innovation dans un pays: 

        * Aux USA par exemple: Culture risquophile

L'échec en lui même n'est pas grave

L'échec fait partie du processus naturel d'apprentissage

Selon la culture américaine l'expérience est le cumul des échecs. 

On considère l'échec comme un bon professeur

On encourage la personne qui a échoue dans projet à se relever et à retenter l'expérience 

On n'a pas peur du regard des autres

    * Dans d'autres cultures comme la France: cultures risquophobes

On a peur d'échouer

Cette peur implique une aversion pour le risque

L'échec est grave

Un échec risque de nous poursuivre toute notre vie 


Quand est-il du cas du Maroc?

Dans notre culture nationale marocaine on n'aime pas l'échec non plus

On n'encourage pas beaucoup la prise d'initiative

On est risquophobe

Dans notre culture la peur est une forme de prudence et de sagesse 

La peur est une qualité

لي خاف نجا

مائة تخميمة و لا ضربة بالمقص

Puisque toute innovation nécessite un minimum de prise de risque, elle a besoin d'un environnement favorable à la prise d'initiative pour se développer 






jeudi 21 septembre 2023

Le facteur culturel en entrepreneuriat

 « Il semble qu’en Europe la recherche soit d’un bon niveau. Mais les faiblesses viennent des applications concrètes, une étape qui est en elle-même une source d’innovation. Cela, je pense, vient d’un manque de sociétés prêtes à risquer pour entreprendre. Ce que nous appelons le « développement », c’est rarement les entreprises qui le font, c’est plus les petites ou les moyennes entreprises.

Alors, ce qu’il faut, c’est beaucoup de petites entreprises avec des étudiants doués, des capitaux à risque, plus efficaces entre les mains du secteur privé, et aussi des champions que l’on prenne pour modèles en disant : « L’innovation, c’est ça ! ».

Mais il y quelque chose de plus subtil, c’est le facteur culturel. En Europe, l’échec, c’est très grave. Si, en sortant de l’université, vous loupez votre coup, cela vous suit toute votre vie. Alors qu’en Amérique, à Silicon Valley, on passe son temps à échouer ! Quand on se casse la figure, on se relève et on recommence.

Ce qu’il faut pour que l’industrie informatique se développe en Europe et en France, c’est une solide industrie du logiciel. Parce que le logiciel, c’est le pétrole des années 80 et 90 de cette révolution informatique. Il faut des centaines de mini entreprises de logiciels, et la France pourrait dominer l’Europe dans le logiciel. Elle a les étudiants les plus brillants, une bonne maîtrise de la technologie. Ce que nous devons faire, c’est encourager les jeunes à créer des sociétés de logiciel. Nous, nous ne voulons pas mettre la main dessus. Le gouvernement ne doit pas non plus tenter de le faire. Elles doivent appartenir à ceux qui prennent des risques. »

                                                                            Steve Jobs 1984 

                                                                                              Extrait du site de Benjamin PELLETIER