L’entretien directif est celui qui se rapproche le plus de l’interrogation par questionnaire. Si la personne interrogée exprime librement son opinion, le déroulement de l’entretien s’appuie sur un ensemble de questions ouvertes, libellées d’une façon standard et posée à tous les répondants de façon identique.
La dynamique de l’échange est naturellement plus soutenue dans la mesure où l’enquêteur est ici plus directif et ce type d’entretien dure aussi moins de temps (30 à 45 mn). Si l’information collectée semble au premier abord plus dense, elle se révèle plus souvent moins profonde et nuancée qui est obtenue à l’issue d’un entretien semi-directif, car le répondant est ici contraint d’inscrire ses réponses dans le cadre du questionnaire établi par le chercheur. L’entretien directif est donc une méthodologie recommandée, lorsque l’analyse requiert une stricte comparaison des réponses à un ensemble de questions ouvertes : acquisition d’un vocabulaire techniques, préparation d’un questionnaire quantitatif, recensement des grandes dimensions d’un phénomène, etc… Deux distorsions sont ainsi minimisées, à défaut d’etre entièrement éliminées. D’une part, celle qu’introduit le recours à différents enquêteurs qui développe chacun une façon particulière de conduire l’entretien. D’autre part, celle qui est induite par l’aptitude ou la propension des répondants à s’exprimer d’une façon également compréhensible et structurée.
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